L’arrivée en grandes pompes des moyens de communication via les réseaux sociaux (Whatsapp, Facebook, Messenger, Instagram…), sur les Smartphones sénégalais ne fait pas les affaires de la SONATEL. C’est du moins ce qu’a fait savoir Sékou Dramé, directeur général du groupe, à l’occasion du «Pencum Sonatel», ‘’dialoguer’’, en wolof.
Les services over-the-top (OTT), qui permettent d’échanger gratuitement des fichiers audio, vidéos ou de passer des appels téléphoniques en contournant les opérateurs traditionnels, auraient couté 20 milliards de francs CFA à la Sonatel en 2018, selon la direction du groupe.
Dans son rapport annuel de 2018, le groupe détenu à 42% par Orange, fait état de solides performances économiques et financières, appuyées par une croissance de 5%, par rapport à 2017. Le chiffre d’affaires de l’opérateur a atteint les 1.022 milliards de francs CFA (1,56 milliard d’euros), la Sonatel qui a dégagé 202 milliards de francs CFA ; a vu ses revenus baisser de manière constante sur les appels entrants au Sénégal depuis l’étranger.
«Avec l’international entrant, qui était une ligne de business assez forte, dégageant une rentabilité assez élevée, notre chiffre d’affaires a reculé de 25 milliards de francs Cfa cette année, si nous prenons les résultats au Sénégal. Et on estime que sur ces 25 milliards de FCFA, les 5 milliards sont dus à la fraude avec les Sim box, tandis que les 20 milliards sont causés par les OTT», a précisé Sékou Dramé.
Explications du patron du géant de la téléphonie du Sénégal: » plus de deux tiers des appels passés au Sénégal depuis l’international seraient par des services comme Whatsapp ou Messenger. En 2018, sur 100 minutes d’appels arrivés au Sénégal, seules 27 sont passées par notre réseau ».
Les plateformes internet ont apporté une touche nouvelle dans le monde des télécommunications, mais il faut noter également la question du prix. Si les appels OTT ne sont pas réellement gratuits pour le consommateur, puisqu’ils coûtent en crédit internet, ils restent en effet moins chers que les appels classiques.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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