On bande les muscles du côté du pool d’avocats commis par le jeune chef d’entreprise, M. Khadim BA. Ils ont tiré sur la sonnette d’alarme en direction de l’institution suprême, c’est à dire au premier chef, le Président de la république Macky sall sur la situation qui prévaut à la SAR.
Le groupe Locafrique est devenue actionnaire de la société africaine de raffinage ( SAR) à hauteur de 34% le 30 juin 2017, suite au rachat des actions détenues par la société Petrolum Chemicals&Mining Company PCMC) appartenant au groupe Bin Laden. L’une des mesures phares de la convention de partenariat est de permettre à Locafrique, de passer de 34%à 51%du capital de la SAR, par la cession de 17% des actions détenues par Petrosen. Un accord qui jusqu’à présent n’a pas été respecté.
Au titre de l’exercice 2020, la SAR a réalisé une perte de 59 milliards de fcfa avec des fonds propres négatifs de l’ordre de 53 milliards de fcfa. Ceci explique la décision de la recapitalisation de la société.
Contrairement à ce que pensent les dirigeants de la société africaine de raffinage, le groupe Locafrique n’a pas bloqué la recapitalisation de la société. Les dirigeants sont entièrement d’accord sur le principe, mais pas sur la manière. En effet, le groupe Locafrique refuse la gabegie financière pour la recapitalisation, elle propose en outre d’inscrire dans les comptes le siège de la SAR estimé à 92 hectares et évaluée aujourd’hui à 115 milliards de fcfa. Ce qui permettrait de corriger largement les fonds propres négatifs avec au final un solde de fonds propres positifs de l’ordre de 61 milliards de fcfa au minimum.
La plainte de la SAR contre Locafrique
La société africaine de raffinage avait déposé une plainte au niveau du Tribunal de Dakar contre Locafrique pour abus de minorité.
Aujourd’hui, avant le début de la conférence de presse le verdict est tombé.
: » Par une décision de justice, le Tribunal donne raison à Locafrique qui avait refusé de signer le ‘’Oui’’ de l’assemblée générale. Il n’y a pas d’abus de minorité de la part de Locafrique selon la décision de justice », explique Me Assane Dioma Ndiaye du pool des avocats de Locafrique.
A la faveur de l’arrêt métal, la commande de l’ensemble des produits blancs, estimés à plus de 200 milliards de fcfa, a été passée sans Appel d’offre et à l’Insu du Conseil d’administration dans des conditions opaques qui laissent présager de graves conséquences économique et financière pour la SAR, alors qu’on parle de recapitalisation et de plan de financement de plus de 420 milliards Fcfa entièrement basés sur les fonds des actionnaires et la marge de soutien.
Selon Me Assane Dioma Ndiaye, la SAR ne respecte pas ses engagements et qu’au-delà de locafrique; ceci est un combat citoyen. Un véhicule d’investissement de 200 milliards de fcfa avec comme commission 12 milliards.
« Actuellement Locafrique est considéré comme une société à abattre, et ce serait scandaleux que l’Ėtat du Sénégal accepte cette situation. Il faut que L’ÉTAT communique sur le sujet », nous dit Me Demba Ciré Bathily.
Pour le tonitruant Me Elh Diouf, ce qui se passe à la SAR est inacceptable et incompréhensible. Escroquerie, magouille, détournement de deniers publics, mauvaise gestion tout y passe. » on n’essaie d’écarter la bonne graine qui est Locafrique, cette dernière permet la survie de cette société. C’est frauduleusement et illégalement que la SAR a passé un marché de gré à gré de 200 milliards sur le dos de Locafrique. Est-ce que le Président de la république est au courant de cette manigance? Un sabotage délibéré de la part des dirigeants de la SAR. Dans cette affaire, Locafrique se bat pour protéger les intérêts du Sénégal.Toujours dans son speech Me Elh Diouf explique qu’une mission d’audit s’impose à la société africaine de raffinage.
La SAR doit 170 milliards à Locafrique
Pour régler la facture du véhicule d’investissement de 200 milliards de fcfa, la SAR demande à Locafrique de donner une enveloppe de 26 milliards de fcfa. Au moment où ladite société doit 170 milliards à son actionnaire minoritaire.
Une plainte a été déposée auprès de la justice anglaise (Londres) pour que le niveau de la SAR vis à vis du groupe Locafrique soit respecté. Une affaire qui n’est pas près de tirer son épilogue.
Par Maguette MBENGUE (Confidentiel Afrique)
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