C’est le printemps de ce qui est convenu » les nouveaux courtiers » des pays en quête de bonne notation économique et financière. Chaque trimestre ou semestre, les fiches de ces courtiers tombent. Soit pour faire monter ou baisser la cote des États. C’est presque maintenant un rituel. Ça agace autant chez certaines places financières sérieuses qui s’interrogent sur les motivations réelles et les dessous de ces notations en cascade. Récemment la Banque africaine de développement ( Bad ) avait vu sa note baisser par un cabinet de renommée internationale, avant que celui-ci ne ravale le Rapport officiel de sa notation, parvenue sous les manteaux des initiés de l’information financière. Alors que les spéculations sur la véracité de ces notations vont bon train, voilà que Standard & Poor’s (S&P), vient polir l’image de l’état du Sénégal avec la note B+ Perspective Positive.
L’État obtient la note B+ Perspective Positive avec Standard And Poor’s (S&P).
L’information est contenue dans une note envoyée par les services du Ministère de l’Economie des Finances et du Plan.
Une note qui renseigne que le Sénégal a une meilleure notation que des pays comme le Nigéria (B2/B), l’Egypte (B3/B), la Tunisie (B2), le Kenya (B+/stable) et le Cameroun (B).
Notre très sérieux confrère LEJECOS, revient sur la pertinence de cette note financière en s’interrogeant : » Sommes nous sur une note financière avec toute la rigueur qui sied ou nous-a-t-on servi une réponse aux détracteurs ». Le monde de la finance est un secteur sensible et stratégique où le segment de la notation joue un rôle prépondérant dans la visibilité de l’écosystème. Mais ce qui lézarde à bien des égards la rigueur et la pertinence de la notation de Standard & Poor’s attribuée au SÉNÉGAL, c’est le rating du pays qui s’est détaché des pays historiquement à bonne notation et qui étaient devant le Sénégal. Il s’agit du Nigéria, du Kenya et de la Tunisie, confie un spécialiste de la notation financière. Comment un pays qui fait face à de récurrents problèmes liés à la fourniture continue de l’eau, à l’accès aux services sociaux de base, au manque criard de l’emploi pour les jeunes, au non paiement de la dette intérieure, entre autres, pourrait s’adjuger cette notation, se demande l’expert.
LEJECOS dans sa livraison de cet après midi, lue par Confidentiel Afrique écrit : En dépit de cette information financière, certains observateurs voient à travers cette sortie une prolongation de la polémique sur « la tension financière » qui secoue l’Etat sénégalais.
» Une controverse qui est loin de s’estomper suite à la dernière information relative aux nouvelles taxes que l’Etat vient d’instaurer notamment la « contribution spéciale du secteur des télécommunications » qui remplace le prélèvement spécial sur le secteur des télécommunications ».
» A cela s’ajoute le Prélèvement sur les compagnies d’assurances (Pca) et le Prélèvement sur les opérations de consignation de produits pétroliers et d’avitaillement en hydrocarbures des navires battant pavillon étranger ».
« Avec l’arrivée de ces nouvelles taxes qui seront perçues par la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) l’Economiste, Mamadou Lamine Diallo, par ailleurs, député sénégalais, conforte sa position du l’existence d’une mauvaise posture des finances de l’Etat ».
Par Hippolyte Gourmantier
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