
La directive accompagnait une déclaration publiée et adressée au Dr Maikanti Baru, directeur général du groupe de la NNPC, par le chef de cabinet du président, Abba Kyari. L’installation «juteuse», précédemment exploitée par la Shell Petroleum Development Company (SPDC), se situe dans l’axe sud-est de la région et comprend 33 champs de pétrole et de gaz. Huit d’entre eux produisent depuis 2017
La Fédération de la Jeunesse Ogoni (OYF) avait demandé l’année dernière au gouvernement de ne pas renouveler le bail du puits de pétrole, qui expire en juin de cette année, mais le Mouvement pour la survie du peuple Ogoni (MOSOP) a rejeté cette décision.
Les champs de 28 000 barils/jour ont été fermés à la suite du meurtre de Ken Saro Wiwa et d’autres personnes en 1995.
Une reprise de l’exploration pas à l’ordre du jour
Dans une déclaration, le président du MOSOP, Fegalo Nsuke, a maintenu que la reprise de l’exploration pétrolière en Ogoniland, face à la pollution actuelle restait inacceptable.
Toutefois, le président Muhammadu Buhari a refusé de donner son assentiment au projet de loi (amendement) sur l’Agence nationale de détection et d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures (NOSDRA) que l’Assemblée nationale lui a envoyé l’année dernière.
Dans une lettre envoyée au président du Sénat, Bukola Saraki et lue sur le parquet de la Chambre hier mercredi, le président a déclaré que sa décision était conforme à l’article 58 (4) de la Constitution de 1999 (telle qu’amendée) et, plus précisément, que la loi portait atteinte aux pouvoirs du ministre des Ressources pétrolières et aux fonctions du ministère.
Buhari, également ministre des Ressources pétrolières, a déclaré : Je refuse de donner mon assentiment au projet de loi parce que, dans un certain nombre d’articles, il sape les pouvoirs du ministre des Ressources pétrolières et les fonctions et responsabilités du ministère des Ressources pétrolières.
Rejet de l’imposition
Le dirigeant nigérian a également rejeté l’imposition de 0,5 % des fonds d’exploitation aux compagnies pétrolières, expliquant que cela alourdirait le fardeau fiscal des multinationales opérant dans le pays, et a énuméré les points litigieux de la loi proposée, notamment les articles 3, 6 (1a), 7 (a) et (b), 8, 9 et 11.
Buhari a déclaré: « L’article 8 du projet de loi impose aux compagnies pétrolières une nouvelle redevance de 0,5% des fonds d’exploitation pour l’application des législations environnementales dans le secteur pétrolier.Ce qui représente un fardeau supplémentaire pour l’industrie, d’autant plus que l’on ne sait pas exactement ce que signifient ces fonds aux fins de l’application des dispositions de la loi.
Par AF avec Confidentiel Afrique
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