Urbi orbi, avant la fin de son premier quinquennat ( 2013-2018), le Président Ibrahim Boubacar Keita a changé 5 fois de PM. Comme un vent à moulin.. La propulsion d’un Soumeylou Boubeye Maiga comme Sherpa, le dernier Sherpa pré- présidentielle 2018 soulève plusieurs interrogations ?. Que peut-il faire lui des restes de ses prédécesseurs qui n’ont pas pu changer le vécu quotidien des maliens en dividendes positives en termes de recul progressif de la pauvreté, du chômage endémique et de l’insécurité galopante meurtrière..?. Tient-il les cartes en main après s’être brûlé les ailes quand il pilotait le très stratégique portefeuille des Armées de septembre 2013 à juin 2014 ?. Chez les initiés de la grande muette, on dit que Boubeye Maiga s’est perdu dans le « merdier « de Kidal en sa qualité de patron de l’armée avec ses cartouches poussant le Premier Chef du gouvernement d’IBK d’alors, Moussa Mara à la disgrâce. La suite on la connaît. Le passage de Boubeye à la tête du ministère de la Défense, un poste hautement stratégique, post-crise djihadiste, n’a pas permis de restaurer le Maliba qui vaincra le syndrome sécuritaire. Vœu pieu de tous les maliens qui cherchent à sortir du guêpier djihadiste armé. Depuis l’opération Serval, la pilule est amère. Encore moins, l’embellie de la grande muette -tant souhaitée et attendue – s’est transformée à une vitesse de fusée en cauchemar. Au lendemain de la douloureuse parenthèse du jeune loup Moussa Mara livré à Kidal, l’opération avait tourné à l’opérette.
Le nouveau Sherpa SBM atterit dans les allées feutrées du palais Koulouba pour redessiner les plans et sursauter. Trois années après, revoilà celui que beaucoup de maliens présentent comme le Premier grand flic du pays. A l’évidence si SBM est le plus renseigné du Mali, pourquoi aurait-il échoué à la tête du ministère de la Défense ? Sans résultats tangibles.
Nioro, pilule du pouvoir
Selon des informations crédibles en possession de Confidentiel Afrique,le pouvoir a tenté à plusieurs reprises de se rapprocher du guide religieux de Nioro. Sans succès. La parfaite alliance qui prévalait entre le régime d’IBK et le Chérif de Nioro avant l’arrivée au pouvoir du locataire actuel de Koulouba, a volé en éclats. Plusieurs sources anonymes autorisées, confirment la posture distante du Chérif de Nioro d’avec le pouvoir de Bamako où il compte des disciples et proches. Ces derniers mois, des officiels du gouvernement ont récidivé en multipliant les visites dans la ville sainte pour arrondir les angles. En vain, le Chérif reste imperturbable et campe sur sa position, rassure une source. Une personnalité influente de la haute juridiction malienne a offert même ses bons offices récemment pour aplanir les rapports froids en se confiant à l’entourage immédiat du Chérif.
Sans succès. De plus en plus, l’on s’aperçoit que Nioro a lâché IBK qui a usé de toutes les voies pour renouer le pacte. Est ce un signe annonciateur de fin de régime aux pieds nickelés ?.
À peine nommé au poste de premier ministre la semaine dernière, Boubeye Maiga a eu un accrochage avec le patron des services de renseignement en la personne du Général Moussa Diawara, informe le site d’information AfricaKibaru, lu par Confidentiel Afrique. Une information non confirmée ou infirmée par le porte- parole du gouvernement malien. Dans sa livraison du jour, on peut lire : » Après avoir été l’aide de camp du président IBK lorsqu’il était président de l’assemblée nationale, le général Moussa Diawara nommé à la tête des services secrets, reste un homme de confiance du chef de l’état qu’il a longtemps côtoyé.
Cette divergence entre les deux hommes porte sur le choix de l’aide de camp du nouveau premier ministre lequel souhaite avoir le neveu de Anatole Sangaré (un béret rouge) comme aide de camp et une nouvelle équipe de garde rapprochée, rapporte toujours le site AfricaKibaru.
A quelques mois de la présidentielle 2018, Soumeylou Boubeye Maïga sera-t-il un souffre- douleur de plus pour IBK ou le jocker essoufflé ?. L’avenir nous édifiera.
Par Youssouf COULIBALY et Pierre René
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