Il était l’homme le plus craint et le plus adulé. Durant tout le magistère du régime d’Ibrahim Boubacar KEITA, avant sa déposition le 18 Août 2020 par la junte militaire. Le général Moussa DIAWARA était surnommé le <<puissant securocrate>> du pays. Sa descente aux enfers a commencé le jour même de la destitution de son protecteur Ibrahim Boubacar KEITA, auprès de qui il tirait tous ses pouvoirs et sa redoutable puissance de feu. Reclus entre Abidjan, Dakar, Banjul selon certaines fiches de renseignements, Moussa DIAWARA était dans la ligne de mire de bon nombre d’officines politiques et militaires du Mali. Rentré à Bamako discrètement, il fait la une des titres maliens sur une cérémonie de mariage à son domicile sis à Faladié, aux allures d’une bamboula insolente, qui avait heurté les Maliens. Le 24 mai 2021, le général DIAWARA sera arrêté quelques heures après celles du Président Bah N’Dao et de MOCTAR Ouane, le Premier ministre, dans la soirée et conduit à la garnison militaire de Kati. Confidentiel Afrique avait révélé les détails de son arrestation et de son interrogatoire mené par le 2 ème Bureau des RG de l’armée.
L’ancien patron des services secrets maliens est désormais entre les mains de la haute justice militaire et serait impliqué dans l’affaire dite disparition en 2016 du journaliste Birame Touré retrouvé mort quelques mois plus tard. Des sources sécuritaires contactées il y’a un mois par Confidentiel Afrique le présentaient comme le cerveau de la tentative de putsch contre le colonel Assimi Goita. Le général DIAWARA sera présenté devant la cour de justice militaire. Pour haute trahison. Nous y reviendrons en détails.
Par Ismael AIDARA (Confidentiel Afrique)
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