
L’entreprise locale Goil prend du coffre. Elle vient d’intégrer le projet d’exploration du champ pétrolier en eaux profondes d’Exxon Mobil. Cela fait suite à un appel d’offres lancé par les autorités étatiques qui exigent l’implication d’entreprises ghanéennes dans l’exploration et la production du pétrole. Une manière pour le président Nana Akufo-Addo de soutenir les entreprises locales ghanéennes.
Suite au lancement des premiers appels d’offres, les géants pétroliers internationaux se bousculent pour les blocs offshores du Ghana. «Plusieurs compagnies internationales et nationales ont manifesté leur intérêt pour notre offre d’octroie de licences», révèle le ministre de l’énergie, Peter Amewu. Pour le moment, Exxon Mobil détient le jackpot et Accra cherche à donner un coup de main aux entreprises locales.
Une démarche politique d’Accra
L’accord signé en janvier dernier entre le gouvernement ghanéen et la firme américaine Exxon Mobil, conférait à cette dernière le statut d’actionnaire majoritaire avec 80% du taux de participation dans le projet d’exploration. Dans ce grand «deal », la National Petroleum Corporation gérée par l’État ghanéen, détenait 15% des intérêts.
Cependant les autorités du pays, sur consigne du président Nana Akufo-Addo, ne comptent pas laisser en rade les firmes locales qui s’activent dans le domaine. L’État ghanéen exige que 5% des parts de marché soit attribuées à une entreprise locale. Ainsi, Goil (Ghanaian Oïl and Gaz Compagny) est la première entreprise à bénéficier des fruits de cette démarche politique. Sur approbation du gouvernement, la multinationale Exxon Mobil a noué un partenariat avec l’entreprise local Goil. Les deux sociétés vont travailler ensemble dans l’exploration et la gestion de 6 blocs pétroliers dans le pays. À noter que le Ghana produit 200.000 barils par jour dans ses trois champs pétroliers en production.
Par FM avec Confidentiel Afrique
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