Le gouvernement nigérien passe à la vitesse supérieure. Son pétrole sera évacué vers le pays voisin, le Bénin. C’est le nouveau schéma retenu désormais en marge du Sommet Chine-Afrique, par les deux Chefs d’État, MM Issoufou Mahamadou, Patrice Talon. Une information exclusive de Confidentiel Afrique, après s’être entretenu avec des sources officielles. L’ancienne option qui consistait à évacuer le pétrole nigérien vers le Tchad en passant par Kribi (Cameroun) n’enchante plus.
Les travaux de construction d’un oléoduc pour l’évacuation du pétrole nigérien, seront confiés au géant China national Petroleum corporation (CNPC), qui extrait depuis 2011 le pétrole dans l’Agadem (sud-est nigérien). Selon des informations exclusives et autorisées obtenues par Confidentiel Afrique, le début des travaux est prévu avant fin décembre 2019. Les investissements de ce méga projet devront nécessiter quelque 1200 milliards de Fcfa.
Le Niger, dont le sous-sol est riche en uranium et en or, est devenu en 2011 un petit producteur de pétrole avec 20.000 barils/jour. L’or noir est actuellement acheminé par des pipelines jusqu’à Zinder, (centre du pays) qui abrite la raffinerie (SORAZ). Cette évacuation du pétrole nigérien vers le pays voisin, le Bénin, apportera une bouffée d’oxygène supplémentaire au dynamisme des écosystèmes économiques des deux pays. Les Présidents Issoufou et Talon ont compris l’enjeu industriel à grande échelle. Pourquoi ce pays attire autant les multinationales (Lire en dessous l’article de FM ).
ENCADRÉ
Quand Londres flaire l’or noir nigérien….
Theresa May, la ministre des affaires étrangères britanniques, en tournée africaine, vient d’annoncer l’ouverture prochaine d’une ambassade britannique à Niamey. Une décision qui n’est pas fortuite quand on sait que la grande compagnie énergétique, Savannah petroleum assure l’exploitation et la gestion de 4 blocs pétroliers au Niger. Ainsi, depuis la découverte de cette manne pétrolière, le sous sol nigérien fait l’objet de convoitises. L’Inde et la Chine ne sont pas en reste.Les Britanniques, leader dans le secteur énergétique nigérien activent la voie diplomatique pour conserver leurs acquis et protéger leurs intérêts. Dans notre précédente édition numérique sur le Niger, titrée : « Bataille de titans pétroliers sur des blocs à fortes convoitises » nous révélions que la compagnie énergétique britannique Savannah petroleum était détenteur de 4 blocs pétroliers soit environ 50% de la superficie prolifique du Bassin du Rift d’Agadem. Par ailleurs, deux autres géants pétroliers chinois tels que SINOPEC et ZHENUA ont affiché leur volonté d’intégrer ce marché de l’or noir au Niger. Les Indiens sont aussi dans la course à travers la compagnie ONGC (oïl and Natural gas corporation) qui ambitionne d’investir 75 millions de dollars américains dans le secteur. Les négociations sont en cours.
Ce qui suscite l’appétit de cette vague de multinationales étrangères à la recherche de la moindre goutte de pétrole. Dans l’optique de protéger ses intérêts dans ce pays, Londres pousse les pions. La cheffe de la diplomatie britannique, Theresa May, lors d’un séjour en Afrique du Sud, a annoncé l’ouverture dune ambassade au Niger. Un pays où sa représentation est assurée par un consulat.
Dans un contexte où la Grande Bretagne opte pour un positionnement stratégique, on comprend aisément ses appétits affichés. Le Power Oil investit le Sud du Sahara
Par FM avec Ismael AIDARA (Confidentiel Afrique)
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