La communication est un art et non une épreuve … On ne le dira jamais assez. Seuls les initiés s’en sortent bien. L’affaire Sunu- Saham , qui tient en haleine les milieux avisés du secteur de l’assurance s’enveloppe à forte propension d’une odeur à la carambouille. Le Vieux Pathé Dione a fait fausse note. Sa sortie médiatique ce lundi 4 août 2017 a été désastreuse. Tout simplement. En voulant exprimer sa colère contre l’envahissement des entreprises marocaines qui débarquent en Afrique, Pathé Dione a raté sa sortie en traitant le Groupe Saham de colonisateurs. Fatigué, essoufflé, celui que l’on surnomme le dernier Mohican africain de la saga fabuleuse de l’histoire de l’assurance qui a traversé l’Atlantique ses trois dernières décennies abat ses dernières cartes. Face aux nouveaux appétits des majors marocains tels que Saham Assurances qui mènent la grande offensive au Sud du Sahara, le Vieux Pathé Dione, dans le viseur du puissant et très influent entrepreneur marocain, Moulay Hafid qui pousse des pions dans le tour de table de Sunu, tente de sauver jalousement les restes de son empire. Le patron Pathé Dione s’est amputé à la vitesse d’un moulin à vent de ses plus gros actionnaires. Mamadou Talata du Niger, Ousmane Bocoum, le franco-malien et le sénégalais Alioune NDOUR Diouf, ont quitté le navire du Vieux en cédant leurs parts au Groupe Saham, qui prend de l’épaisseur et fait perdre de retenue et de sang froid à celui qui a construit brique par brique le Groupe Sunu. En atteste sa sortie médiatique catastrophique de ce lundi 4 septembre 2017 évoquant le complot de ses actionnaires en nouveau deal avec les Marocains. C’est en quelque sorte une sortie de trop. Le contenu de son ultime et dernier plaidoyer avant de mettre en coupe réglée Sunu. Dans beaucoup de milieux de l’assurance, approchés par Confidentiel Afrique, qui suit de très près l’affaire Saham, Pathé Dione a perdu son calme olympien habituel et son sens élevé de la retenue. La virulence du verbe et des mots qui ressort ce semblant de dégoût contre l’offensive marocaine en terre africaine agace et fait jaser. Pathé Dione doit s’en prendre qu’à lui même et non aux Marocains. Ce sont ses propres alliés d’hier qui ont pris la décision de vendre à Saham. Selon des informations en notre possession, le ton craquant du Vieux a beaucoup embarrasé le haut establishment du secteur privé marocain très remonté contre la position belliqueuse du patron de Sunu. Le duel entre Pathé Dione et Moulay Hafid renvoie à cette image forte du Petit Poucet dans la corne de l’Eléphant. A priori, les acteurs du monde de l’assurance en Afrique s’accordent à dire que Pathé Dione est méconnaissable suite à cette sortie de trop. Le prix d’un surégo de conservatisme pur et dur. En communication stratégique, cela s’appelle Tuer la pensée célèbre de Arthur Shopenhauer » Ni haïr Ni aimer qui traduit une sagesse à moitié. De plus en plus, on annonce avec certitude des départs de petits porteurs d’actions de Sunu pour les céder au Groupe Saham.
Par Ismael AIDARA et Pierre René
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