
Un sommet convoqué en urgence et qui réunit ce lundi à Doha (Qatar) des dirigeants du monde arabe rebat les cartes. Ce sommet conjoint de la Ligue Arabe et l’OCI compte passer à la vitesse supérieure et hausser le ton vis- à- vis du gouvernement Netanyahou qui a dépassé les limites du « possible compromis »dans le conflit qui oppose l’État hébreu à la Palestine. Enjeux
Une bonne cuvée de dirigeants du monde arabo- musulman ont fait le déplacement de Doha pour participer à un sommet conjoint Ligue arabe-OCI qui s’est ouvert ce lundi. Un nouveau tournant d’un raout dit de la « derniere chance ». Dans un élan de solidarité et un sursaut de mobilisation manifeste coordonnée, suite aux frappes violentes israéliennes touchant le Qatar et visant des responsables de premier plan du Hamas qui séjournaient dans l’émirat. Ces frappes israéliennes ciblées au cœur des bâtiments stratégiques de Doha ont soulevé l’ire de la communauté internationale. Centre de gravité d’une médiation internationale dans le cadre de la recherche d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Hormis les géants monarchiques Asiatiques, les dirigeants africains musulmans entre autres l’Égypte, la Mauritanie deux têtes de pont de la chaîne de solidarité humaine internationale.
Nouakchott met le turbo diplomatique sur des horizons optimistes
Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a martelé la position inamovible de Nouakchott et marqué sa solidarité absolue avec l’État frère du Qatar. « Toutes menaces à sa sécurité est comme une atteinte à la sécurité nationale arabe et islamique, et toute violation de sa souveraineté comme une provocation grave qui ne peut être ni acceptée ni ignorée » a déclaré Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani devant une cinquantaine de dirigeants du monde. Le patron de la diplomatie mauritanienne Mohamed Salem Ould MERZOUG qui l’accompagne à Doha y tient et soigne à tout prix cette image de compassion et de complémentarité envers les pays arabes victimes des attaques graves et incessantes de l’État d’Israël.
Photo: Le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh s’adressant à Doha aux dirigeants du monde arabo- musulman, ( en arrière plan Mohamed Salem Ould MERZOUG, Ministre des Affaires Étrangères)
Dans son discours au sommet arabo-islamique d’urgence ce lundi à Doha, Son Excellence le Président de la République El-Ghazouani a appelé « à l’unification des rangs arabes et islamiques pour protéger les intérêts et la dignité de la nation et prévenir toute tentative visant à compromettre sa sécurité et sa stabilité »
«Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu’il a commis», a déclaré la veille du sommet le premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.
Parmi les leaders présents à Doha, les présidents de la Palestine, de la Turquie, République Islamique d’Iran, Irak, du Pakistan et du Royaume Jordanien. Le prince héritier saoudien et dirigeant Mohammed Ben Salmane, aussi participe au sommet crucial de Doha. Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent avec véhémence à étendre les accords d’Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, adhérer à la reconnaissance de l’État hébreu en 2020.
Passer maintenant àl’action
L’attaque israélienne et «la poursuite des pratiques agressives d’Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d’expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région», dévoile le document du sommet. Le projet souligne également «le concept de sécurité collective et la nécessité de s’aligner pour faire face aux défis pressants et gravissimes.»
Dans la foulée, le secrétaire d’État américain Marco Rubio est en visite à Jérusalem en prélude à la reconnaissance fin septembre prochain par plusieurs pays occidentaux d’un État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU.
Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)
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