Il y’a déjà très longtemps que les Nigériens dans leur écrasante majorité (y compris au sein de ses militants) avaient décerné à notre opposition politique la palme de l’irresponsabilité. Depuis très longtemps, les Nigériens ont noté son incapacité à jouer son rôle dans la consolidation de la démocratie et la construction de la nation. Depuis longtemps que les Nigériens ont cessé d’attendre d’elle un argumentaire politiquement correct, sérieux, crédible, constructif. Les citoyens nigériens avaient cessé de croire à une quelconque capacité de notre opposition à un sursaut patriotique qui prendrait en compte que le seul intérêt collectif en faveur du peuple. Mais, les Nigériens sont aujourd’hui encore surpris de voir cette opposition revendiquer fièrement la palme de la bêtise humaine. Et pourtant …. Nous y sommes.
Irresponsabilité, bérézina psychologique de l’opposition
En effet, alors que le peuple du Niger pleure encore ses martyrs, l’opposition qui, depuis le début du 2ème mandat du Président Issoufou, était rentrée dans une logique insurrectionnelle, ne trouve rien de grave dans ce drame national, qu’une meilleure occasion d’en découdre avec un régime visiblement trop fort pour être battu par l’unique voie des urnes qu’offre la République et la démocratie. De la mort de nos soldats, de la désolation des familles endeuillées, l’opposition n’en a cure ou tout au moins, elle s’en réjouit allègrement. Tout comme les terroristes, elle danse et fête à chaque fois qu’elle apprend que nos soldats sont tombés sous les balles des criminels. Sur les réseaux sociaux, elle trouve de la jouissance à montrer les corps de nos soldats et créer des fake news annonçant la déroute de nos forces ou le refus semble-t-il de combat. L’idée pour elle était de terroriser davantage les nigériens et forcer l’armée à «agir ». De la‘’ fitna’’, réveiller le démon ou le mal, il leur en faut plus et davantage ; du sang des nigériens dont ils ne sont visiblement jamais rassasiés, ils veulent plus. Peu importe, les sacrifices que les nigériens doivent consentir, il faut que le chaos s’installe et que, eux, qui sont les seuls légitimes à diriger le Niger reviennent aux affaires. Une sorte d’incantation du sorcier entré dans la bergerie!
Scénario de Chaos après le dénigrement
Dans leur démonstration d’aujourd’hui, ils mettent en évidence des arguments ridicules du genre que la guère que nous subissons n’est pas une guerre imposée, mais, choisie par le Président Issoufou pour se maintenir au pouvoir ; que par ailleurs le Président Issoufou aurait échoué du fait de son incompétence qui serait elle-même «connue et reconnue au-delà de nos frontières ». Dans le premier, ils sont restés fidèles à eux-mêmes dans le mépris à l’intelligence du peuple. Ils savent bien que les terroristes n’ont rien à foutre de l’amitié ou de l’hostilité qu’on pourrait leur témoigner. Ils savent bien qu’en face des terroristes, il n’y a qu’une seule solution : les combattre. Et s’ils veulent faire semblant d’être ignorants de ce qu’est le terrorisme en considérant que c’est la responsabilité intransigeante du Président Issoufou dans la guerre contre le terrorisme qui engendre les attaques terroristes sur notre sol, alors le Mali voisin serait aujourd’hui le pays le plus en paix du monde, lui qui a un certain moment avait accepté de les accueillir alors qu’ils fuyaient la Libye. Il faut au passage noter que la situation dans ce pays voisin, s’est même détériorée après le coup d’état hasardeux du capitaine Sanogo contre ATT.
Tout comme, ils restent égaux à eux-mêmes lorsqu’ils parlent du Président Issoufou comme un Président qui aurait échoué du fait d’une incompétence mondialement reconnue. Ici, le bouchon est poussé de trop. Une posture de l’opposition qui s’érige en folie enivrante qui a perdu tout son écrin patriotique et sa lucidité organique.
A ce niveau, pas besoin de débat, le bilan du Président Issoufou à la tête de l’Etat est évocateur et parle de lui-même. Alors, qu’il a réussi, malgré les contingences défavorables à transformer radicalement son pays, eux qui parlent aujourd’hui d’échec, ne peuvent se prévaloir d’aucun bilan, lorsqu’ils étaient aux commandes de l’État. Parler de l’échec du Président Issoufou, c’est encore continuer à insulter l’intelligence des nigériens ; c’est continuer à penser que les nigériens sont comme des petits enfants qui ne comprennent que ce qu’on veut leur faire comprendre.
Quant à sa réputation au plan mondial, l’opposition doit en souffrir du fait que le Président Issoufou soit aujourd’hui le chef d’État du continent le mieux écouté, le mieux respecté pour son leadership et sa maitrise des grandes questions mondiales. Il faut être amnésique ou un sprinter en burn-out pour ne pas l’admettre. La stature internationale et le leadership du Président ISSOUFOU ont ripoliné l’image du Niger, forçant respect et considération aux yeux des citoyens du monde.
Pour finir, il y’a juste lieu de dire, que, dans le fond, cette déclaration n’a rien de surprenant, ni de nouveau, dès lors qu’elle est restée cohérente à la posture putschiste de son auteur; mais dans la forme, on note encore cette tendance fétichiste, visant à penser, qu’il suffit d’une déclaration publique en refusant de reconnaître le Président de la République comme Président et Premier magistrat de toute la nation nigérienne et de conclure par un appel au putsch, pour que, justement les choses se passent comme par enchantement. A moins d’une année de la tenue d’élections générales, c’est juste triste et lamentable que des responsables politiques puissent être aussi aveuglés par la haine, au point de considérer que le chaos vaut plus pour leur pays que la paix. Comme s’il faut faire payer le peuple du Niger d’avoir porté son choix sur le Président Issoufou et le programme de Renaissance du Niger, qui constitue le fer de lance de cette émergence progressive qui prend forme dans la plénitude du bonheur des Nigériens.
Mamoudou Issa web contributeur
RSS