Les deux hommes qui secouent la Libye depuis un certain temps ne veulent pas entendre parler d’un cessez-le-feu. Selon l’homme fort de l’Est libyen, les conditions d’un arrêt des hostilités ne sont pas réunies. Pour lui, les forces loyales au gouvernement d’union nationale sont désormais détruites par les milices armées. Le maréchal Haftar estime ne pas avoir d’interlocuteur avec qui négocier un cessez-le-feu.
Même son de cloche du côté du chef de gouvernement d’union nationale, Fayez el-Sarraj. Il n’est pas question d’arrêter les hostilités tant que les troupes du maréchal ne retourneront pas à leurs positions d’avant le début de l’offensive du 4 avril sur Tripoli.
Une position divergente affichée par les deux parties qui démontre qu’elles ne sont pas prêtes d’enterrer la hache de guerre. En l’état actuel de la crise, la situation est extrêmement critique, avec la reprise des combats au sud de Tripoli. Ce mercredi, Ghassan Salamé a montré son inquiétude et craint le début d’une guerre longue et sanglante.
La main de la France
Le maréchal Haftar reçu par le Président Macron et son ministre des Affaires étrangères a essayé de justifier son offensive dans la capitale libyenne. Il l’explique par la multiplicité des milices armées dans Tripoli et l’impasse des discussions politiques.
En dehors de son vœu d’appel à un cessez-le-feu, le patron de l’Élysée a milité pour une relance du processus politique actuellement en panne. Un point sur lequel Haftar laisse apparaitre un brin d’espoir.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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