L’Association des Producteurs de Pétrole Africains (APPA) est une organisation intergouvernementale panafricaine dont l’objectif est de servir de plateforme visant à avoir une position commune des pays producteurs de pétrole africains pour la coopération, la collaboration et le partage des connaissances et des compétences.
Seulement, après plus d’un quart de siècle d’existence, il a été constaté que l’APPA ne répondait pas aux attentes des pays membres et de par son style de gouvernance, des mesures de sauvetage s’imposaient afin de la recadrer dans le nouvel contexte énergétique et pétrolier mondial, et mieux répondre aux défis de l’heure. C’est alors que le Conseil des Ministres a souhaité sa profonde réforme. Dès sa prise de fonction en Juillet 2015, le nouveau Secrétaire Exécutif de l’APPA, le nigérien Mahaman LAOUAN GAYA s’est immédiatement mis à la tâche et après près de 2 ans et demi d’intense travail, le projet de la réforme a enfin été accepté à Luanda en Angola le 19 Janvier 2018 par le Conseil des Ministres.
Projet de réforme accepté à Luanda
Il a alors été adopté plusieurs résolutions dont entre autres, celles relatives à la vision, la mission et les objectifs stratégiques de l’Organisation, le changement de dénomination de l’APPA qui s’appellera désormais ‘’APPO’’, acronyme anglais de ‘’African Petroleum Producers’ Organization’’, la désignation du Ministre nigérian du pétrole Dr IBE KACHUWKU en qualité de Président de l’APPO pour la période de mise en œuvre de la réforme et le transfert des activités de l’organisation à Abuja au Nigéria durant cette période. Cette décision a été prise pour des raisons techniques et stratégiques. Les activités de l’APPO doivent avoir un impact réel sur le développement du secteur pétrolier en Afrique, et les premiers responsables de l’Organisation avaient pour souci de la voir s’arrimer aux grandes orientations pétrolières et énergétiques mondiales. L’APPO a besoin d’un nouveau départ, et aujourd’hui le Nigéria, au vue de sa position sur l’échiquier pétrolier africain et mondial et pour diverses autres raisons offre mieux l’encadrement technique, financier, politique et diplomatique pour bien accompagner cette réforme.
Par Hippolyte Gourmantier
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