Samira SABOU, désignée mi-octobre 2023 parmi les 50 jeunes personnalités les plus influentes d’Afrique par le magazine panafricain Confidentiel Afrique n’est plus à présenter pour les internautes nigériens, voire même ceux de la sous-région ouest-africaine. Ces post, qui généralement font le buzz sur les réseaux sociaux (Facebook et Whatsapp), un véritable cocktail d’informations croustillantes servies à chaud au grand public, font d’elle une bloggeuse influente, un tantinet polémique. Ce pedigree s’enrichit désormais du nouveau Prix international de la liberté de la presse qu’elle vient d’obtenir et qui l’auréole au firmament du journalisme africain au service des citoyens du monde épris de liberté et d’expression.
Nantie d’un diplôme en journalisme, Option Presse écrite, délivré par l’Institut de Formation des Techniques de l’Information et de la Communication (IFTIC) sis à la Corniche de Niamey, Samira est également titulaire d’un Master 2 en gestion de projets, spécialisation : Qualité-Redevabilité.
Présidente de l’Association des blogueurs pour une citoyenneté active (ABCA), elle est aussi l’administratrice du site d’information Magazine d’Information sur le Développement Economique et Social (MIDES).
Toujours au front, habituée de la chaudière politique nigérienne, en quête de l’exclusivité, cette jeune journaliste-bloggeuse aime braver les risques du métier.
Style impénitent et voix dissidente
A Niamey, presque tout le monde connait les prouesses de cette jeune dame dégourdie et teigneuse, affichant sa silhouette frêle et brandissant sa caméra au cœur des grands événements (crises sociales et politiques, heurts entre manifestants et forces de maintien d’ordre, coup d’état). Mais son courage, sa passion et son endurance à toute épreuve sont pour elle des béquilles de motivation pour persévérer et fouiner encore plus loin, et cette attitude ne saurait plaire à certains de ses détracteurs. En dépit de son parcours émaillé d’incidents, Samira SABOU vient de rajouter dans ses valises de bloggeuse « insoumise » le prestigieux Prix international de la liberté de la presse qu’elle vient d’obtenir. Ses confrères de par le monde jubilent. De Nairobi à Abidjan, des voix s’étaient levées pour sa libération « sans condition » au Niger, après son arrestation par les autorités militaires de la transition. L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) par la voix autorisée de son Président, l’ivoirien Yao Noël s’est félicité ce vendredi de ce Prix international mérité et remporté par la journaliste nigérienne Samira SABOU.
Ses déconvenues lui viennent quand on regarde sur le rétroviseur en grande partie de ses pages ‘’croustillantes’’ aux relents de boulets. Courant juin 2020, elle est mise aux arrêts, pour un papier sur l’influence et l’implication présumées du fils de l’ancien Président nigérien, Sani Mahamadou Alias ABBA. La ligne de friction semble être l’affaire des achats des équipements militaires. Un monstre à plusieurs têtes.
Dans le domaine du marketing-communication, Samira intervient dans l’accompagnement dans la mise en œuvre des actions de communication et de visibilité de plusieurs structures en liaison avec des bailleurs de fonds comme le Fonds Canadien d’Initiative Locale (FCIL), le Girls First Fund, OXFAM, Voice, etc. Samira, est-elle une battle- dress.
Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)
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