
La soixante-neuvième session de la Commission de la condition de la femme a démarré depuis le 10 mars 2025 au Siège des Nations Unies à New York. Un tournant décisif dans la prise en charge immédiate des questions liées aux droits des femmes et des filles dans le monde. Des personnalités de premier plan ont pris part à cet événement dont la ministre sénégalaise de la Famille et des Solidarités, Madame Maïmouna DIEYE et plusieurs éminentes expertes en développement. La journaliste Marguerite Rosalie NDIAYE, depuis New York nous fait le point.
Une occasion bien saisie par la communauté internationale qui célèbre aussi le trentième anniversaire de la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes et de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing (1995). Cette rencontre de haut niveau se poursuivra jusqu’au 23 mars 2025. Un tournant décisif dans la transformation des politiques de développement avec à la clé des plans ambitieux à mettre en oeuvre. La CSW69 est consacrée cette année à l’examen et à l’évaluation de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing et des textes issus de la vingt-troisième session extraordinaire de l’Assemblée générale. Il s’agit d’une évaluation des défis actuels qui entravent la mise en œuvre du Programme d’action, la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, ainsi que leur contribution à la pleine réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Les représentants des États membres , des entités des Nations Unies et des organisations non gouvernementales (ONG) accréditées auprès de l’ECOSOC de toutes les régions du monde ont répondu favorablement à l’invitation des Nations Unies.
En marge de ses activités à la 69e session de la Commission de la Condition de la Femme (CSW), le Ministre de la Famille et des Solidarités du Sénégal, Madame Maïmouna DIEYE a présidé un événement parallèle organisé par le réseau Siggil Jiguen sur le thème : «Contribution de la société civile au bilan des 30 ans de mise en œuvre de la Déclaration et de la Plateforme d’actions de Beijing: Statut de la femme sénégalaise- Enjeux et Défis».
Cette rencontre a rassemblé plusieurs organisations faîtières de la société civile, telles que l’AJS, le ROAJELF, l’AMLD et le REPSFECO, ainsi que la représentante de la CEDEAO, d’honorables parlementaires, des représentantes des réseaux de jeunes filles et d’autres associations de femmes migrantes basées en France, notamment FECODEV.
Une occasion d’examiner les avancées et les défis liés à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles, à la lumière des engagements de la Déclaration de Beijing de 1995. Il a permis à Madame le Ministre et aux éminentes personnalités, à travers un format hybride, d’analyser la thématique sous l’angle de la vision Sénégal 2050, dont les quatre axes intègrent la transversalité de la condition féminine.
Renforcement de l’autonomisation des femmes
Lors de son intervention, le ministre Maïmouna Dièye a salué cette initiative du réseau Siggil Jiguen, qui témoigne de l’engagement de la société civile à renforcer sa collaboration avec le ministère de la Famille et des Solidarités. Elle a affirmé que toutes les recommandations issues de ce panel de haut niveau seront considérées comme des axes prioritaires dans la nouvelle feuille de route à construire ensemble. Dans cette perspective, elle a annoncé la mise en place d’un cadre de concertation impliquant les femmes de la société civile, les femmes parlementaires, les femmes des collectivités territoriales, les syndicalistes et les jeunes.
Par ailleurs, Madame Maïmouna Dièye a annoncé le lancement de deux projets structurants pour les cinq prochaines années :
Le Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique (SWEED+), le Projet d’Appui à l’Élimination des Violences faites aux Femmes (EVAW). Ces initiatives majeures visent à renforcer l’autonomisation des femmes sénégalaises. La rencontre a également enregistré la participation de Madame Aminata Touré, Haute Représentante du Président, ainsi que de Madame Ndioro Ndiaye, ancienne ministre de la Femme. Toutes deux ont salué le caractère innovant de cette rencontre, qui a permis de réunir la société civile, dans son rôle de veille et d’alerte, et l’État, qui intervient au niveau ininstitutionnel.
Correspondance particulière de Marguerite Rosalie NDIAYE depuis New York ( En Partenariat avec Confidentiel Afrique)
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