Après avoir débarqué Choguel Kokalla Maïga hier, la junte au pouvoir à Bamako a porté son choix sur l’officier de gendarmerie Abdoulaye MAÏGA. Ce dernier qui connaît bien les couloirs de la bâtisse devra former incessamment un nouveau gouvernement.
La réunion d’hier soir entre les 5 généraux qui ont fait le oup d’état du 18 août 2020 n’a pas tergiversé. Comme l’avait révélé hier en exclusivité Confidentiel Afrique dans son édition électronique, le général Abdoulaye MAIGA prend le gouvernail de la station primatoriale. Après le civil Choguel Kokalla Maïga qui a mis les bâtons dans les roues de la transition, les hommes forts de Bamako, ont préféré lui confier la lourde mission de diriger le gouvernement. Le choix n’est pas fortuit. Le nouveau Sherpa dont le nom circulait dans plusieurs officines du haut etablishment, information révélée par Confidentiel Afrique, n’est pas n’importe qui. Il a bien le profil de l’emploi pour mener les grands chantiers de la feuille de route de la transition.
Un énarque en ligne de front
La manière militaire transparaît clairement dans le décret numéro 2024/0656 PTRM du 20 novembre 2024 lu à l’antenne de l’Ortm mercredi qui mettait fin aux fonctions du Premier ministre et des membres du gouvernement et abroge du coup par la même occasion le décret de nomination du Premier ministre et celui d’un ministre d’État, tout comme celui modifié portant nomination des membres du gouvernement.
Abdoulaye Maïga, né le 12 mai 1981 était dans le précédent gouvernement, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, porte-parole du gouvernement et à ce titre celui devant assurer l’intérim du Premier ministre en cas d’empêchement, une sorte de vice-premier ministre. Il est nommé Premier ministre par intérim le 21 août 2022 pendant le repos forcé de Choguel Kokalla suite à un accident vasculaire cérébral qu’il quittera le 5 novembre 2022.
Le général Abdoulaye Maiga est un expert en sécurité internationale et défense, en gestion des conflits et bonne gouvernance, droits de l’homme et droit humanitaire. Il dispose d’une grande capacité dans la négociation de haut niveau et l’organisation de conférences impliquant des représentants d’Etats ou d’Organisations gouvernementales et non gouvernementales. Le temps presse, il le sait bien.
Par Oussouf DIAGOLA ( Confidentiel Afrique)
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