
Le Mali, englué dans un flot de tumultes politico-militaires, s’achemine vers l’abîme. Après des missions infructueuses de bons offices de la CEDEAO et de certains Chefs d’État, la situation se détériore. Alors que les mouvements citoyens populaires et les partis d’opposition exigent le départ non négociable du Président Ibrahim Boubacar KEITA, ce dernier s’obstine à s’accrocher au pouvoir.
Le ministre malien de l’Économie et des Finances, Abdoulaye Daffé, réputé proche du Cherif de Nioro, aurait était enlevé par des hommes armés ce matin aux environs de 8 heures, à Bamako, à son bureau. Des tirs ont aussi résonné dans la matinée dans la garnison militaire de Kati. Plusieurs médias maliens relayent l’information en boucle depuis ce matin. Les chancelleries occidentales accréditées à Bamako suivent de très près les soubresauts de cette mutinerie, entourée de flou. Que mijotent les officiers supérieurs de l’armée malienne ? S’agit-il d’une bataille rangée entre officiers anti-régime et pro- IBK ? Rien n’a filtré des contours de cette mutinerie, qui inquiète.
Depuis quelques mois le Mali traverse une impasse. La coalition dirigée par l’influent dignitaire religieux, l’imam Mahmoud Dicko, réclame le départ du Président Ibrahim Boubacar Keita. Sans concession.
Par Maguette Mbengue (Confidentiel Afrique)
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