Après des décennies de latence, suite à d’interminables réglages qui ont souvent capoté, le géant projet de minerai de fer Simandou de minerai de fer est entré officiellement ce mardi 11 novembre 2025 dans sa phase d’exploitation. La République de Guinée, sous l’égide des autorités de transition, en première ligne le général Mamadi Doumbouya aux côtés des Présidents Paul Kagame du Rwanda, Oligui Nguema du Gabon, du Vice- Premier ministre de la Chine Populaire et de l’envoyé spécial du Président mauritanien GHAZOUANI, le ministre des Affaires Étrangères Mohamed Salem Ould MERZOUG, a procédé au lancement inaugural de ce gisement d’envergure mondiale, avec un réseau ferroviaire de plus de 650 km, marquant désormais l’apogée d’un investissement de 20 milliards USD destiné à transformer la structure économique du pays.
La Guinée ouvre un nouveau chapitre minier et industriel de son histoire. Le géant serpent minéralier sort de terre. La cérémonie officielle des premières exportations, prévue pour le 11 novembre 2025 au port de Moribaya, a été rehaussée par la présence symbolique des Chefs d’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema et Rwandais, Paul Kagame, du Vice- premier ministre chinois et du Premier ministre de Côte d’Ivoire. Nouackchott a dépêché à cet événement son ministre des Affaires Étrangères, Mohamed Salem Ould MERZOUG, représentant personnel du Chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani. La présence de ces hautes personnalités souligne l’importance stratégique régionale du projet, perçu comme un futur pilier de l’industrie minière continentale.
20 milliards de dollars américains investis
Le gisement de Simandou, situé dans le sud-est guinéen, est réputé pour son minerai de fer de très haute qualité, affichant une teneur exceptionnelle de plus de 65 %. C’est cette qualité qui fait de Simandou un actif minier unique au monde, dont l’exploitation devrait modifier le positionnement de la Guinée sur la scène économique globale.
L’ambition du gouvernement guinéen est d’aller au-delà de la simple extraction. Le plan d’exécution est structuré autour d’un modèle intégré Mines-Infrastructures-Industrialisation, conçu pour garantir une création de valeur locale maximale. Cet engagement se matérialise par : la construction d’un chemin de fer de 670 km et d’un port en eau profonde à Forécariah, des infrastructures à usage multiple, l’intégration de la transformation locale par la construction d’aciéries, le développement de routes et de zones économiques dédiées, l’investissement total de 20 milliards USD inclut ainsi une part substantielle pour les infrastructures.
Partenariat stratégique diversifié pour booster la croissance durable
Le consortium d’exploitation regroupe l’État guinéen et des partenaires internationaux de premier plan, incluant Rio Tinto, Chalco, et l’International Finance Corporation (IFC) via Simfer SA. La structure de participation reflète l’objectif de souveraineté économique. L’Etat guinéen garde 35% dans dans l’exploitation minière et participation dans les infrastructures (chemin de fer et port) à hauteur de 51 % du capital.
Simandou est structuré en quatre blocs miniers avec une capacité de production projetée de 95 millions de tonnes de fer par an. Le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, par ailleurs Président du Comité d’Organisation, a mis en avant le rôle de levier de développement local de ce montage financier, insistant sur l’engagement d’allouer plus de 5 milliards USD aux entreprises guinéennes.
L’exploitation s’inscrit dans le Programme Simandou 2040, un plan de développement sur quinze ans impulsé par le Président de la République, Mamadi Doumbouya. Ce programme vise à faire du potentiel du mégaprojet un moteur pour bâtir une Guinée « forte, souveraine, prospère et inclusive ».
Le développement de Simandou est projeté pour générer plus de 50 000 emplois directs et indirects, et induire un transfert de compétences d’une ampleur inédite. Au-delà des chiffres d’exportation, l’ambition est d’ériger Simandou en un modèle de référence pour l’Afrique en matière de valorisation intelligente des ressources naturelles et de gouvernance économique innovante.
Le succès de ce lancement sera observé de près par les marchés internationaux et les capitales africaines comme un test de la capacité des nations à transformer leurs actifs miniers en un véritable capital de développement durable.
Par Hugues DESORMAUX et Oussouf DIAGOLA ( Confidentiel Afrique)


