Au festival de Cannes, c’est la première fois qu’une réalisatrice sénégalaise brigue la Palme d’or. Le nom de son œuvre cinématographique est ‘’Atlantique’’, une histoire de jeune sénégalais qui commence dans la banlieue dakaroise ( capitale du Sénégal) et qui rêve de prendre la mer pour changer sa vie. Ce film est une fable à la fois politique et onirique sur le sort des migrants et la jeunesse sénégalaise.
Mati Diop est considérée comme la relève du cinéma sénégalais. À 37 ans, la fille du musicien Wasis Diop, nièce du cinéaste Djibril Diop Mambety, a fourbi ses premières armes comme actrice, dans les films de Thierry De Peretti, de Gabriel Aghion.
En 2013, le monde du cinéma la découvre à travers son documentaire ‘’Mille soleils’’. Dans « Atlantique », premier film sénégalais en compétition officielle à Cannes depuis 27 ans, l’ancienne étudiante en arts plastiques raconte la traversée en mer d’un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises.
Dans son film, plusieurs thématiques sont soulevées, entre autres, l’histoire d’une héroïne de la banlieue populaire de Dakar, amoureuse d’un ouvrier travaillant sur un chantier et sans salaire depuis des mois. Mais aussi de la jeunesse sénégalaise, qui s’était soulevée en 2011-2012 avec le mouvement « Y’en a marre », l’un des acteurs de l’alternance politique de la même année au Sénégal.
« Une fois ce film monté, terminé, j’ai senti que j’avais encore énormément de dimensions, de choses à explorer. (…) J’ai eu l’envie et l’idée de raconter la disparition d’une certaine jeunesse en mer de cette époque-là, à travers le point de vue d’une jeune fille », explique Mati Diop.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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