
Serait- il le début des misères sur la place financière dakaroise pour l’homme d’affaires et milliardaire entrepreneur burkinabè Mahamadou BONKOUNGOU ? De grosses transactions entachées d’ « irrégularités » graves débusquées par la Cour des Comptes du Sénégal et révélées par nos confrères de Libération ont été effectuées via les livres des banques International Business (IB) Bank T et International Business (IB) Bank B, propriété de Mahamadou BONKOUNGOU. Le dossier agace et devient un véritable capharnaüm pour les nouvelles autorités sénégalaises qui comptent sévir. Exclusif
Les scandales s’enchaînent aux odeurs nauséabondes du côté des hommes d’affaires et opérateurs économiques étrangers. Après l’affaire BICTOGO, Aboubacar Hima, Alias Petit Boubé le « sniper » nigérien, Ibrahim KARAGNARA, voici le nom du milliardaire burkinabè Mahamadou BONKOUNGOU, à la tête du groupe florissant EBOMAF, évoluant dans le BTP, la Banque et le transport aérien, qui se retrouve au cœur d’un rapport de la Cour des Comptes du Sénégal à travers ses deux banques dénommées International Business Bank T et International Business Bank B. Selon ce rapport, il est mentionné que des marchés ont été passés sous l’ancien régime de Macky SALL dans «l’absence d’informations sur la nature et la destination du matériel à transporter », car tout simplement la convention a été scellée sous le sceau du « Secret », comme c’était le cas avec le contrat d’armement impliquant le ministère de l’Environnement. Libération écrit qu’en dehors de cela, la Cour a aussi « épinglé la contractualisation d’une dette publique en dehors des procédures préalables prévues par la réglementation ; le non-versement du produit au Trésor public ; mais aussi le remboursement par le Trésor du reliquat de l’emprunt d’un montant de 80 041 771 576 FCFA non comptabilisé dans ses livres ».
Emprunt obligataire de 200 milliards aux contours nébuleux
Hallucinant! L’émission d’obligations par appel public à l’épargne (APE) lancée par l’État du Sénégal courant mars 2023 pour un montant global de 200 milliards de FCFA, agace et révéle plusieurs irrégularités. Car, IB Bank T et International Business (IB) Bank B ont souscrit pour le montant de leurs créances. Ce faisant, la créance initiale, « conclue dans des conditions non transparentes », selon les mots de la Cour des comptes, a été remboursée par l’Agence de Prestations pour laisser place à une nouvelle créance régulière inscrite dans le portefeuille de la dette de l’État » renseigne Libération. Comment l’émission a pu avoir lieu dans de telles conditions opaques, sous la barbe et le nez du gendarme du marché bancaire BCEAO et le ministère des Finances du Sénégal ? Autant d’interrogations qui attendent des réponses. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, l’homme d’affaires Mahamadou BONKOUNGOU devrait être convoqué devant le Pôle financier les semaines à venir. Le dossier est « gros » et renferme des zones d’ombre, mais surtout, on apprend de sources autorisées, que le Pôle Financier veut comprendre les interconnexions agissantes dans ces dites opérations. Alors que le Groupe EBOMAF commence à tisser sa toile ces dernières années sur la place financière dakaroise avec la construction en cours du siège de sa filiale sénégalaise et récemment le lancement mi- septembre 2024 des activités de l’entreprise de transport de passagers et de livraisons dans la capitale sénégalaise dénommée « BKG », ses ambitions risquent de prendre subitement une douche froide avec une probable descente aux enfers de ses activités.
Par Hugues DESORMAUX (Confidentiel Afrique)
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