
La bataille fait rage entre potentiels prétendants, pour succéder au colosse nigérian Adesina Akinwumi au poste très stratégique de Président de la Banque africaine de développement. Le candidat mauritanien, Sidi Ould TAH (60 ans) multiplie l’offensive diplomatique auprès des fonds d’investissements arabes qui se mobilisent pour soutenir sa candidature en lice aux joutes de l’institution financière prévues mi-mai 2025.
Le mauritanien Sidi Ould TAH est un bon « sprinter » qui met toutes les cordes à sa faveur. Il a préféré compétir alors qu’il dirige une institution d’envergure à l’instar de la BADEA (Banque africaine de développement économique arabe) basée à Djeddah depuis sa délocalisation de Khartoum (capitale du Soudan) en proie à une guerre inter-factions, poursuit son roadshow dans le monde arabe. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, Sidi Ould TAH, n’a pas perdu du temps à Addis Abeba, où il avait fait une apparation éclair le jour de l’ouverture du 38e sommet extraordinaire de l’Union africaine, avant de s’envoler pour Djeddah. Le mauritanien, ancien ministre des Affaires économiques et du développement ( 2008- 2015), 60 ans, selon des informations de Confidentiel Afrique est venu chercher le soutien du monde arabe après avoir assisté à une importante conférence organisée conjointement par l’Arabie Saoudite et le FMI. Selon nos câbles sur place, Sidi Ould TAH était en très grande complicité avec les autorités saoudiennes et les autres délégations du monde arabe. Il serait comme « chez-lui à Nouakchott » glisse une source crédible. Sidi Ould TAH, a eu des entretiens avec la patronne du Fonds monétaire international, la bulgare Kristalina Georgieva. Après le rétropédalage « inattendu » sans précédent du Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, Sidi Ould TAH carbure à fond avec la bénédiction inoxydable du Chef de l’État ivoirien, Alassane OUATTARA, révélé en exclusivité par Confidentiel Afrique dans une édition électronique il ya trois mois. ADO multiplie les coups de fils téléphoniques auprès de ses homologues et des pays non régionaux qui n’ont pas toujours dit leur dernier mot. Les consignes d’Alassane OUATTARA seront-elles suivies à la lettre? Les autres candidats (le Zambien Samuel Munzele, le Sénégalais Amadou HOTT, la sud-africaine, Swazi Tshabalala, le Tchadien Abass Mahamat TOLLI) dans la course au fauteuil qui sera mis en jeu mi-mai 2025 à Abidjan, tissent en sourdine également leurs toiles, même si la machine diplomatique reste aphone pour certains. Selon plusieurs sources, le duel se jouera entre Sidi Ould TAH, la sud-africaine Swazi Tshabalala et l’ex-ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou HOTT qui jouit d’une proximité avec l’etablishment financier nigérian.
Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)
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