Suite à l’enlèvement de deux ressortissants français au nord du Bénin, finalement sauvés par des commandos de l’opération Barkhane et la mort de deux soldats d’élite du commando Hubert dans cette mission de sauvetage, qui a conduit à leur libération au Burkina Faso, la question du financement du G5 Sahel qui regroupe cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina) est au cœur d’une réunion conjointe ce mardi dans la capitale belge des ministres des affaires étrangères et ceux de la défense des pays africains, exposés aux attaques terroristes. Cette réunion intervient le jour même que se tient à Paris, la cérémonie d’hommage posthume à la Cour des invalides de Paris en la mémoire des deux soldats tués dans l’ultime opération de sauvetage des otages français, enlevés par un groupe de djihadistes. Depuis 2014, la France a déployé au Sahel 4 500 hommes dans le cadre de l’opération Barkhane afin de lutter contre les groupes djihadistes qui opèrent dans cette région vaste. L’Union européenne, les États Unis, l’Arabie Saoudite et d’autres donateurs ont fait des promesses de mobilisations de ressources financières estimées à près de 414 millions d’euros. Seulement, 13% de ces fonds ont été libérés. À Nouakchott (Mauritanie) un fonds fiduciaire pour gérer ces ressources avait été mis sur pied. Aussi, une quarantaine de projets ont été listés et orientés dans des domaines agricole, énergétique, sécuritaire, dans le cadre d’une assistance et d’un accompagnement adéquats en faveur des populations de ces cinq pays, mais aucune suite.
Par Confidentiel Afrique
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