Union africaine: Le gouvernement Tchadien présente la candidature de Moussa Faki MAHAMAT au poste de Président de la Commission pour un second mandat. EXCLUSIF
En exclusivité, Confidentiel Afrique, a appris de sources bien informées, que le Tchad a décidé de présenter la candidature du diplomate tchadien et actuel patron de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki MAHAMAT. Pour un second mandat (2021-2024) qui démarrera en début d’année prochaine. Dans une correspondance officielle en date du 17 août 2020, frappée du sceau de la Nation, en possession de Confidentiel Afrique, le gouvernement de la République du TCHAD a décidé de présenter la candidature de Monsieur Moussa Faki Mahamat au poste de Président de la Commission de l’union africaine, pour un second mandat.
Dans cette lettre, procurée par nos soins, « L’ambassade de la République du TCHAD en République fédérale démocratique d’Ethiopie, représentation permanente auprès de l’UA et de la CEA à Addis Abéba, présente ses compliments à l’ambassade de la République du Congo à Addis Abeba (Doyen régional de l’Afrique Centrale ) Plus loin, on peut lire : L’ambassade de la République du Tchad en Éthiopie sera reconnaissante à l’estimée de l’ambassade de la République du Congo en sa qualité de Doyen régional de l’Afrique Centrale de bien vouloir informer toutes les missions diplomatiques de l’Afrique centrale accréditées à Addis Abeba.
Rebelote pour le réformiste ‘’supersonique’’ Moussa Faki
En portant le tchadien Moussa Faki Mahmat à Addis-Abeba fin janvier 2017 à la présidence de la commission de l’Union Africaine (UA), les Chefs d’État africains dont en première ligne, le Président Idriss DEBY ITNO, optaient la rupture dans la vision et l’action. A 60 ans, Moussa Faki a démontré, à l’épreuve de l’exercice et de la gestion de son premier mandat à la tête de la Commission de l’Union africaine, qu’il est un homme de poigne, moulé dans une parfaite et grande maitrise des enjeux de la géopolitique internationale. Le ‘’supersonique’’ Faki Mahamat, du fait de son agenda trop chargé, orienté vers des défis de bonne gouvernance et du suivi des lignes de l’organisation, a beaucoup travaillé. Dur! Dur! Arrivé aux commandes du gouvernail de la Commission de l’organisation panafricaine, fin janvier 2017, dans un contexte d’immobilisme et d’inefficacité qui l’étranglaient à saccade, le Tchadien Moussa Faki Mahamat a poussé la roue de la machine. En tandem avec l’homme fort de Kigali, le Président du Rwanda Paul KAGAMÉ, il a, en mieux, donné un contenu plus audible et fort aux questions relatives aux droits humains, à la démocratie, à la gouvernance énergétique, aux rapports entre le continent africain et les grandes puissances politique, diplomatique et économique. En mi- mandat 2018, la planète découvre un homme, au regard décomplexé vis-à-vis d’une sphère géopolitique dominatrice, à l’écrin iconoclaste.
Mieux, un Moussa Faki Mahmat aux ambitions réformatrices, qui joue à fond, la carte de l’autonomie financière de l’organisation, dépendante à plus de 60% de son financement des contributeurs non-africains. C’est l’un des plus grands chantiers de sa première mandature. Selon des informations autorisées, parvenues à Confidentiel Afrique, la présentation de la candidature du diplomate tchadien, à une seconde mandature, bénéficie du soutien de bon nombre de Chefs d’État, issus des régions du Centre, de l’Est, du Maghreb et de la CEDEAO. Le noyau dur du G5 Sahel manifeste un intérêt stratégique à la reconduction du diplomate tchadien à son poste de Président de la Commission. Moussa Faki a fait de la lutte contre le terrorisme, une des ses grandes priorités. Des informations font état aussi d’un soutien fort du Président sud-africain Cyril Ramaphosa (région de la SADEC) à la candidature de Moussa Faki. Les enjeux géostratégiques de cette puissance régionale, qu’est l’Afrique du Sud, passent essentiellement par la re-confirmation de ses ambitions au cœur du dispositif de l’organisation panafricaine. L’Afrique du Sud pourrait convoiter fortement le poste de Vice-président de la Commission de l’institution.
Selon plusieurs indiscrétions diplomatiques, le Nigéria a des ambitions de s’adjuger le poste de Commissaire Paix et Sécurité, occupé actuellement par l’Algérien Smail Chergui. Les dessous de cartes s’entre-grenouillent et les jeux d’influences des différentes puissances régionales devront beaucoup peser dans le futur écosystème de l’organisation post- Mandat 1 du diplomate tchadien Moussa Faki Mahamat. Sauf, un nouveau rebondissement, le Président sortant Moussa Faki, est le seul candidat en piste. Pour l’instant. Le closing du dépôt des candidatures est fixé pour le 04 septembre avant le démarrage de la campagne.
Par Ismael AIDARA (Confidentiel Afrique)
RSS