Suite à son emprisonnement à Khartoum, l’ancien Chef de l’État, Omar El Béchir et d’autres personnalités ont été inculpés pour incitation et participation au meurtre de manifestants. Dans son communiqué, le Procureur général a demandé l’accélération des enquêtes concernant les meurtres et d’autres manifestants.
Le Soudan est sous tension depuis le 19 décembre 2018, faisant l’objet de plusieurs manifestants contre l’homme à la canne et son gouvernement. Ce qui a poussé à sa destitution le 11 avril dernier par l’armée loyaliste acquise à sa cause depuis une trentaine d’années.
Comme plusieurs chefs d’État africains, ayant connu le même sort dans leur pays, Omar El Béchir fait l’objet de mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), pour des accusations de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis dans le cadre du conflit au Darfour. Mais, son extradition pose problème, le Conseil militaire de transition refuse de l’extrader. Il laisse cette décision au futur gouvernement civil.
Les discussions ont repris pour la formation du Conseil de transition.
Les discussions autour de la formation du futur conseil de transition ont continué, ce lundi entre les représentants de la contestation populaire au Soudan et les généraux au pouvoir. Les deux parties estiment qu’elles sont parvenus à s’entendre sur des structures de transition exigées par les manifestants.
La tension monte d’un cran à Khartoum
Alors que des progrès sont notés dans les négociations pour la formation du Conseil de transition, dans la capitale soudanaise la tension est électrique. Des manifestations ont fait six morts à Khartoum, tous tués par balle.
Depuis dimanche soir, des manifestants bloquent une grande artère de la capitale, la rue du Nil, après avoir accusé les militaires d’avoir fermé un pont menant à leur sit-in permanent devant le quartier général (QG) de l’armée. Des heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants, signalent des sources sécuritaires.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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