Le ministre d’État ougandais aux affaires étrangères, Henry Okello Oryem, a déclaré au Parlement hier que si M. Al-Bashir demandait l’asile en Ouganda, le président ougandais pourrait examiner cette question ».
Le président Omar Bashir était un des garants de l’accord de paix du Sud-Soudan, il y a joué un rôle très déterminant, a affirmé le patron de la diplomatie ougandaise. » Nous lui sommes très reconnaissants et son asile en Ouganda est quelque chose que nous pouvons envisager » a rassuré le ministre.
M. Oryem s’est entretenu avec des journalistes après son passage devant la commission des affaires étrangères pour présenter les propositions budgétaires du ministère pour l’exercice 2019/20.
L’ancien homme fort de Khartoum a été renversé par l’armée jeudi dernier après plusieurs mois de troubles civils provoqués par des conditions économiques déplorables, mettant fin à ses 30 ans de règne. Il a également été accusé d’avoir échoué dans la lutte contre la corruption et d’avoir dirigé les Soudanais d’une main de fer.
L’équipe qui a déposé Omar El Béchir, dirigée par le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan Abdulrahman, avait indiqué qu’Al-Bashir était en état d’arrestation et était maintenu en lieu sûr. Cependant, l’armée n’a pas indiqué si elle allait le livrer à la CPI ou le juger sous la loi martiale actuelle.
M. Oryem a également rappelé que ce qui est important, c’est une transition pacifique du pouvoir par rapport à l’aspiration populaire de la lutte civile. Il a également demandé aux dirigeants militaires de respecter la volonté des Soudanais. Les autorités ougandaises suivent avec grand intérêt l’évolution de la crise qui sévit au Soudan depuis l’arrestation de l’ancien Chef de l’État, Omar El Béchir.
Par AF avec Confidentiel Afrique
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