Le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan n’a fourni aucune solution pour la résolution de la crise énergétique qui sévit en Afrique du Sud. Le gouvernement dit ne pas détenir une « formule magique » contre les coupures d’électricité. Le ministre Gordhan a donné rendez-vous aux citoyens dans deux semaines au plus, le temps de terminer les enquêtes en cours sur les coupures d’électricité. L’affaire fait grand bruit et agacé de plus en plus les Sud-africains.
L’opposition à son mot à dire et accuse le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, d’avoir ‘’dilapidé’’ les ressources de la société nationale d’électricité.
Cette crise énergétique est une menace pour l’économie du pays et la survie politique du président Ramaphosa, selon certains observateurs.
Les délestages en Afrique du Sud, un long fleuve agité
Depuis 2008, les sud-africains subissent les coupures d’électricité intempestives. En 2015, le géant Eskom avait évoqué des problèmes de maintenance dans ses centrales électriques.
Mais depuis, la situation n’a fait qu’empirer. La hausse des coûts, la baisse des revenus, le mauvais état de l’infrastructure, la corruption et la mauvaise gestion sont aujourd’hui, les maux qui gangrènent le secteur.
ESKOM produit presque toute son électricité à base de charbon, une ressource abondante en Afrique du Sud. Son parc de centrales à charbon produisait plus d’énergie nécessaire pour répondre aux besoins du pays à la fin de l’apartheid. Pour soulager la population au milieu des années 2000, le gouvernement avait annoncé la construction de deux nouvelles centrales électriques à Kusile et Medupi, mais jusqu’à ce jour aucune de ces centrales n’a été livrée. L’électricité est devenue ce grand monstre à plusieurs têtes.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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