Le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a annoncé ce lundi «se retirer purement du processus de paix».
Dans un communiqué lu à Confidentiel Afrique, le groupe armé estime que le nouveau gouvernement formé hier dimanche est “loin d‘être inclusif” comme le prévoyait l’accord de Khartoum, et “ne prend pas en compte les attentes des signataires”.
Lors du remaniement ministériel de dimanche dernier, le FDPC n’a pas obtenu de poste. Un autre groupe armé, l’un des principaux du pays, avait critiqué l’accord de paix en annonçant quitter la nouvelle équipe gouvernementale.
«En jouant au ‘’On reprend les mêmes et on recommence’’, le président de la République vient d‘étouffer dans l’œuf, l’espoir mis par le peuple centrafricain dans l’accord de paix de Khartoum», selon le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).
En application de l’accord signé le 6 février dernier à Bangui et négocié des semaines durant à Khartoum (Soudan), un gouvernement inclusif a été formé. Mais dans la nouvelle équipe gouvernementale, aucun ministère n’a changé de titulaire. Sur les 14 groupes armés, six ont obtenu un ministère.
Un proche du Président nommé Premier ministre
Le poste de Premier ministre a été attribué à un proche du Président Faustin-Archange Touadéra. Les groupes armés réclamaient à l’origine un Premier ministre issu de leurs rangs, mais n’ont pas obtenu satisfaction.
Depuis la signature de l’accord, quelques incidents armés ont eu lieu en Centrafrique, mais aucun combat de grande ampleur n’a été observé.
Par M.MB avec Confidentiel Afrique
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